Tissus traditionnels de Côte d’Ivoire
- lenaicbladi
- 6 janv. 2024
- 3 min de lecture

La Côte d’Ivoire est un pays d’Afrique de l’Ouest doté d’une grande richesse linguistique et culturelle. Plus d’une soixantaine d’ethnies y cohabitent, autant de langues y sont parlées. Qui dit ethnie dit forcément pagne traditionnel. Le patrimoine textile ivoirien est riche et diversifié, laissez-nous vous présenter quelques trésors du patrimoine.
Le bazin
Le bazin est l’un des tissus les plus connus d’Afrique de l’Ouest. Il est quotidiennement porté au Sénégal, au Mali et dans le Nord de la Côte d’Ivoire. Le bazin est un tissu rigide et brillant, généralement obtenu à partir de teinture de coton blanc uni, dégradé ou avec des motifs divers et variés.

Crédit photo Adama Paris
Le sénoufo
Le peuple sénoufo dispose d’un patrimoine culturel très riche. En Europe, les sénoufos sont connus pour leurs masques, leurs tabourets traditionnels en bois et leurs toiles représentant animaux et personnages mystiques. Comme de nombreuses ethnies ivoiriennes, les sénoufos ont une culture ancestrale du tissage. Leurs étoffes sont reconnaissables par les formes géométriques qui les composent.

Crédit photo Kenté Gentlemen
Le zoun fïenko
Le zoun fïenko est le tissu traditionnel du Nord-Est ivoirien. Pagne tissé généralement bleu et blanc, il est la matière première du kôgôra, tenue traditionnelle du peuple koulango.

Crédit photo aip ci
Le kontrô
Il est le pagne emblématique du peuple lobi, situé à l’extrême Nord-Est du pays. Le kontrô est obtenu par la teinture du coton, une technique similaire à la fabrication du lépi de Guinée. Contrairement à ce dernier de couleur bleue, le kontrô se décline dans toutes les couleurs.

Crédit photo Le village du Kontro
L’adinkra
Porté par les abrons, l’adinkra est un tissu initialement de couleur sombre et porté lors de funérailles. Il a cependant évolué dans se couleurs et son utilisation. Il est aujourd’hui porté à l’occasion de mariages et de baptêmes. La technique utilisée n’est ni le tissage, ni la teinture mais l’impression. Des symboles adinkras sont imprimés sur des tissus colorés à l’aide de tampons. Parmi les symboles les plus populaires on retrouve celui du cœur symbolisant la patience, de la toile d’araignée symbole de la sagesse et de la fougère symbole de l’endurance.

Crédit photo Modsafrica
Le kita
Celui que l’on ne présente plus ! Le kita est un pagne tissé porté par les ethnies akans du Sud Est. Autrefois exclusivement porté par les rois, il est aujourd’hui revêtu lors de cérémonies, de mariages et de baptêmes. La combinaison de couleurs et de motifs est infinie, seuls les tisserands les plus expérimentés savent le confectionner.

Crédit photo Emmanuella Kili
Le baoulé
Il est le pagne traditionnel de l’ethnie baoulé par excellence. Il est obtenu par le tissage de fils de coton , noués selon les motifs souhaités puis teintés avec des pigments naturels. Les motifs étant déjà présents sur les fils, l’étape du tissage consiste à assembler les fils de coton les uns aux autres.

Crédit photo Otinguema
Le tâpâ
Le tâpâ ou glôkô est un pagne traditionnel de l’ethnie bété. Il est obtenu à partir de l’extraction d’écorces de bois, frappées jusqu’à dilatation et séchées au soleil. Il est généralement de couleur beige, couleur naturelle de l’écorce d’arbre. Cousin du raphia, il se différencie par sa teinte claire et son absence de motifs.

Crédit photo Chezlesbétés.wordpress.com
Le raphia
Le raphia est le cousin du tâpâ, il est porté par l’ethnie dida. Tout comme le tâpâ il est obtenu par l’extraction d’écorces d’arbres. Il est cependant de couleur plus foncée, allant du beige au marron et comporte des motifs ovales.

Crédit photo Lepaysdida.com
Le koumandje
Comment reconnaître le koumandje ? Le koumandje est un pagne tissé alternant motifs linéaires et formes ovales. Généralement bicolore, il est porté par l’ethnie gouro. Contrairement aux autres pagnes tissés ivoiriens, les bandes plus larges rappellent celles du tissu mandjak du Sénégal.

Crédit photo Facebook Le oagne traditionnel gouro
Le dan
Le dan est le symbole de la ville de Man, située à plus de 600 km de la capitale économique Abidjan. Il est très souvent porté par l’ethnie yacouba. Ses similitudes avec le faso dan fani du Burkina Faso sont nombreuses. Traditionnellement bleu, blanc et noir, il est confectionné sur des métiers à tisser manuels. Le dan est un véritable ambassadeur de la culture de l’Ouest de la Côte d’Ivoire.

Crédit photo Quora.com
L.B.
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